Filer à l’anglaise

NC500: de Torridon à Plockton

Je reprends la route que j’avais déjà empruntée il y a 6 ans avec un groupe d’amis, mais cette fois seule et en me sentant encore plus petite face à l’immensité des paysages écossais. Cependant, la solitude ne se fait pas trop sentir car je reviens dans des régions qui ont du réseau, si bien que je ne suis qu’à un appel de ma famille et mes amis. De plus, j’écoute en boucle la musique du Seigneur des Anneaux, qui ajoute un aspect épique à ce voyage. Fondcombe va-t-elle apparaître derrière la prochaine montagne ? Qui sait !

J’ai passé la nuit dans un village encore plus isolé que Tarbet, nommé Lower Diabaig. Pour y accéder, il faut affronter 14km de virages en épingles à cheveux, de raides montées et d’abruptes descentes, une vraie montagne russe… autrement dit, mon paradis personnel. Cela dit, je suis bien heureuse de faire la route en voiture et non en camping-car, comme mes voisins de parking de Diabaig, qui m’expliquent avoir eu quelques frayeurs pour arriver là !

J’avais repéré Diabaig lors de ma recherche de lieux où dormir, car le miniscule port est adorable, et c’est l’endroit parfait pour admirer le coucher du soleil. La balade pour photographier la jetée est cependant écourtée à cause des midges qui m’ont suivies jusqu’ici.

Au matin, pause balade et déjeuner à Torridon. Je redécouvre la ville et sa plage, les biches qui nous avaient accueillies il y a 6 ans sont toujours là. J’avais oublié l’existence d’une « église à ciel ouvert », qui était utilisée pour les cérémonies religieuses au XIXème siècle.

Je rejoins la voiture juste au moment où de noirs nuages se referment sur Torridon. Heureusement, la pluie ne dure pas longtemps et je peux m’arrêter à Shieldaig pour acheter un morceau de saumon fumé tout frais, pêché la vieille et fumé pendant la nuit. Avec une petite salade et un morceau de pain beurré, c’est délicieux, rien à voir avec le poisson acheté au supermarché. Petit bonus: un arc-en-ciel apparaîit pendant que je mange !

Après cela, je longe la mer jusqu’à Fearmore, où nous avions escaladé des falaises à l’époque (ce qui n’était sans doute pas très prudent) puis Appelcross. En chemin, je retrouve la magnifique vue des montagnes qui paraissent bleues et, presqu’au même endroit que la dernière fois, un troupeau de vaches highlanders avec leur épaisse pelure et leurs longues franges. Cette fois-ci, j’assiste même à un bref combat. Les vaches bloquent la route mais vu la taille de leurs cornes, je ne les presse pas…

D’Applecross, je remonte la route vers la Bealach na Ba, le Coude du Diable, la passe écossaise la plus célèbre. Bien que nuageuse, la vue reste belle. La descente est moins impressionante que la montée, mais tout de même sympathique.

Située dans un repli du loch Carron, Plockton bénéficie officiellement d’une « apparence sub-tropicale » (Nicholson: 1975), autrement dit, il y a quelques pins parasols et palmiers au milieu des sapins. Plus sérieusement, la ville est jolie et a servi de décors pour plusieurs films. On y trouve bien évidemment l’habituel marchand de glace près de la plage pour se rafraîchir un peu, après tout il fait bien 18 degrés ! Quelques personnes font du paddle sur le loch, je les regarde en dégustant ma boule chocolat-menthe.

Puis il faut repartir, si je veux trouver un parking pour la nuit. Pour les jours qui viennent, je quitte temporairement la NC500 pour faire un détour par l’île de Skye que j’aime tant. Je rejoindrai la route mythique pour la dernière étape du circuit après-demain…

Mon nid pour la nuit (avec des toilettes à côté - le luxe !)

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