Aujourd’hui est le jour de LA rando, une des deux grandes marches de ce tour d’Ecosse.

Mais commençons au début: mon objectif était de voir Handa Island, une jolie petite île au nord-ouest du pays. Dans ce but, je me lance dans un rallye sur les plus petites routes écossaises, zigzagant entre laquettes et collines, au milieu de nul part (comme souvent ici). Encore une fois, il est difficile de rendre en mots ou en images la beauté âpre des paysages, ou l’immensité sauvage et solitaire de ces landes désertes. Sur les 5 derniers kilomètres du trajet, je ne croise ni voiture ni animaux.

Tarbet est un minuscule lieu-dit niché entre les montagnes et la mer, qui est sans doute inaccessible en hiver. En été, c’est le seul moyen d’accès à Handa. Je me faisais une joie de prendre le petit bateau qui s’y rend et de passer la journée à me balader, bronzer, observer les oiseaux sur l’île, et m’étais débrouillé pour arriver à l’heure de départ du premier ferry. Je me gare donc, me dirige vers le guichet qui n’était pas encore ouvert, et j’attends. Longtemps. Après 30min, un couple me rejoint mais découvre qu’ils ne peuvent payer qu’en espèces et doivent repartir jusqu’au distributeur le plus proche… à 9km. 20min de plus, et toujours personne. Comme le village est vraiment perdu, il n’y a pas de réseau non plus, mais je finis par réaliser que les bateaux ne fonctionnent pas le dimanche… et que nous sommes, bien évidemment, un dimanche. C’est ce qui se passe quand on perd la notion des jours !

Deux heures après ce faux-départ, je dois par conséquent trouver un nouveau plan pour la journée, et décide de me rendre à Sandwood Beach, dont tout l’Internet chante les mérites. En partant, j’ai une petite pensée pour le couple qui aura fait tant de kilomètres pour rien… j’espère juste que quelqu’un au distributeur leur aura dit de ne pas revenir !

Pour rester dans le thème, Sandwood Beach est apparemment belle, mais elle se mérite. Après 6km de petites routes, il faut marcher encore 7km pour l’atteindre. Mais cela vaut le coup, semblerait-il, et je me lance. La route est belle mais la balade elle-même n’est pas incroyable (les standards sont hauts à ce stade du voyage), la lande est assez morne et les nuages sont bas. Au moins, il ne fait pas trop chaud !

"ce n'est pas magnifique", dit-elle..

Et pour être honnête, la plage, bien que jolie, n’est pas la plus belle non plus. Le sable rose, les rochers… j’ai vu tout ça à Melvich, en plus accessible. Mais je fais ma difficile car c’est tout de même loin d’être laid, et puis il faut bien admirer la vue avant de refaire 1h30 de marche au retour. Je m’assois donc sur des rochers et observe la mer en grignotant mes snacks pendant un long moment, avant de me relancer sur le sentier.

De retour à la voiture, je prends la direction du sud, vers la région de l’Assynt. Les montagnes se font plus hautes, les lochs plus grands, et les arrêtes photos plus nombreux. Kylesku Bridge est un des ponts les plus reconnaissables d’Ecosse, et un des plus impressionnants. Et le panorama autour n’y est pas pour rien…

Malheureusement on ne voit pas le pont sur ma photo donc voici à quoi il ressemble:

Non loin de Kylesku Bridge se trouve le château d’Ardvreck, une mignonne ruine isolée sur le loch Assynt. Au XVème siècle, c’était le siège d’un puissant marquis, mais il a brûlé 200 ans après sa construction et n’a jamais été reconstruit. Aujourd’hui, c’est le parfait arrière-plan pour faire de magnifiques selfies.

Dernier arrêt en ce beau dimanche, la cascade du Loch na Gainmhich. Y accéder requiert de bonnes chaussures et un solide équilibre, mais les couleurs de la vallée, de la rivière, des pierres et des algues qui la tapissent en valent la peine. On se croirait dans Le Seigneur des Anneaux !

Une autre belle journée dans ce road-trip !

Une réponse à « NC500: Durness-Kylesku »

  1. Tres belles images encore plus sauvages On voit trés bien le pont .Vraiment cette route est superbe mais elle se merite.

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