Il y a déjà trois ans, j’aménageais ma chère Sam et quelques temps après, j’écrivais une première « réflexion » sur mes aventures en min-van: mélange de mode d’emploi et de pensées sur la vie nomade. Depuis, Sam a connu plusieurs changements et j’ai multiplié et allongé mes escapades. Il m’arrive régulièrement de partir pour un week-end, mais je peux désormais passer plusieurs semaines sur la route, comme je l’ai fait l’été dernier en Ecosse. Et j’ai réalisé que je ne vous avais jamais fait visiter ma petite maison sur roue !

Le lit
J’ai la chance d’être petite, donc je peux m’étendre à l’arrière de la voiture. Mon lit est une ancienne étagère mesurant 1m20 sur 60cm et 30cm d’épaisseur. J’ai attaché une planche sur le dessus, qui dépasse de 50cm qui peut se soulever et tadam! Cela donne une structure avec du rangement dedans. J’y mets mes habits, le linge de lit et les ustensiles assez utiles (balayette, extra bouteille de gaz, livres…). Sous la planche à l’avant du lit, je laisse mes affaires courantes et mes rideaux, auxquels je peux accéder sans bouger du lit. Et par-dessus, j’ai posé ma chauffeuse matelas, un oreiller et une couette, et j’ai un lit très confortable !


La cuisine
Comme le lit, mon meuble de cuisine et une petite étagère d’environ 1m20 sur 40 cm et 30 cm d’épaisseur. Sur le dessus, j’ai cloué un petit bout de bois pour que mon réchaud ne bouge pas et un porte-couvert. Le reste me sert de plan de travail. Et l’intérieur, j’ai fixé les étagères pour créer 3 sections: une pour le matériel de cuisine, une pour la nourriture sèche et une pour les épices/sauces/thés. Le gros avantage est que chaque partie est modulable et très accessible ! En voyage, je peux donc facilement cuisiner assise sur mon lit, en admirant le paysage depuis l’une de mes multiples fenêtres…

Les rangements supplémentaires
J’ai deux grandes boîtes sur le sol de la voiture, derrières les sièges passager et conducteur. Elles me servent tout d’abord à étendre l’espace à l’arrière de la voiture, mais aussi pour ranger les extras. Dans l’une d’elle, peu accessible car sous le lit, j’ai mis notamment les outils. Dans l’autre, je range mon sac isotherme et mes produits frais.

Souvent, je laisse quelques affaires à l’avant de la voiture: une bonbonne d’eau, mon manteau, mes chaussures de randonnée, ma douche solaire, quelques affaires qui sèchent… et voilà !
Evidemment, partir souvent m’a donné des envies d’aménagements plus permanents et pratiques, comme un véritable évier, un aménagement de douche, et des rangements en hauteur, plus accessibles que sous le lit. Mais ça, ce sera pour le prochain van…
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Vivre dans un si petit d’espace m’a définitivement appris à être minimaliste, mais surtout à être organisée ! A la maison, je peux laisser traîner des choses pendant des semaines mais dans le van, tout est rangé dans la minute. En effet, le moindre objet qui traîne crée du bazar et ce n’est pas vivable quand chaque centimètre carré compte ! Tous les matins, il faut enlever et plier les (6) rideaux, retransformer le lit en canapé, ranger pyjama et habits de la veille, faire un brin de toilette, le thé, le petit-déjeuner, et tout remettre en place, le tout assise sur le lit ou le sol, avant même d’ouvrir les portes (pour peu qu’il y ait du passage dehors). Avant chaque démarrage, il faut s’assurer que tout est à sa place et que rien ne va valdinguer dans le premier virage. Et le soir, je dois être sûre que tout ce dont j’aurai besoin pour la nuit est à portée de main, et le reste soigneusement mis de côté au cas où je doive partir précipitamment. Et toutes ces petites choses prennent du temps, plus que dans une maison où l’on est libre de ces mouvements. C’est une contrainte, mais on s’y fait.
De même, il faut accepter que s’il pleut, on peut passer des heures enfermé dans le van, à attendre. Que souvent à la campagne, il n’y a pas de réseau, ce qui veut dire pas de communication ni de divertissement autre qu’un bon livre ! Que si l’on dort en ville, ou dans un quartier résidentiel, il faut se faire le plus discret possible, ce qui veut dire pas de bruit, de lumière, de sortie. Que si l’on part plusieurs jours, il faut oublier la douche quotidienne et les toilettes faciles d’accès. Vivre en van n’a pas que des bons côtés. Mais quel plaisir quand on se réveille dans la forêt ou sur la côte, qu’on mange face aux montagnes, et qu’on est libre d’aller où l’on veut !

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