Quelles habitudes anglaises ai-je adoptées pendant mes deux ans et demi ici ? C’est le sujet du nouvel #HistoiresExpatriées d’avril, proposé par Maëlle.

En 2016, tout était beau et nouveau, surprenant, inhabituel et un peu déconcertant. Aujourd’hui, je ne remarque même plus les petits changements du quotidien que j’ai adoptés naturellement, et qui forment ma vie en Angleterre. C’est généralement quand je discute avec des gens restés en France ou que je repense à mes années de fac que je réalise que je n’ai plus les mêmes habitudes…

  1. Goûter, tea time ou dîner ?

Si 17h, c’est pour vous l’heure du goûter, c’est que vous êtes arrivé récemment en Angleterre, ou que vous n’avez pas pu / voulu abandonner les rituels français. De mois en mois, l’heure de mon dîner est remontée dans mon emploi du temps quotidien, de 19h30 à 19h, 18h30, 18h… Aujourd’hui, il est rare que je commence à préparer le repas après 17h30. En général, je rentre de l’école pour me poser directement dans la cuisine et commencer à cuisiner. Si je m’y mets plus tard, c’est qu’une réunion à l’école a retardé mon retour à la maison !

Pour ne rien arranger, dans le Yorkshire, le dîner est appelé tea time… C’est perturbant au début, mais c’est assez réaliste, au final.

     2.  L’eau chaude, kézako?

Je le mentionnais dans un article sur les étrangetés anglaises, rares sont les robinets ici qui possèdent un mitigeur. Au mieux, celui de la cuisine en est pourvu, mais pas celui des salles-de-bains. Cela me faisait beaucoup râler au début, car l’eau froide est glaciale en hiver, et l’eau chaude est véritablement bouillante. Avec le temps, j’ai peu à peu oublié que le robinet de droite (eau chaude) existait et je me suis habituée à me laver les mains ou les visage à l’eau froide, quelle que soit la saison. On s’y fait !

     3.  Rouler à gauche

C’était une des choses qui m’inquiétaient le plus quand je suis arrivée en Angleterre : comment m’habituer à rouler du « mauvais côté » de la route ? J’ai mes derniers mois en France à m’entraîner psychologiquement à chaque fois que je prenais la voiture.

Les premières fois que j’ai loué une voiture ici, étant l’une des rares assistantes qui acceptaient de conduire à Derby, étaient assez étranges. Sans copilote, je pense que j’aurais eu quelques accidents ! Clara pourra certifier du nombre de fois où je suis sortie d’une route secondaire pour me ranger automatiquement sur la voie de droite… Cela s’est arrangé avec le temps, et après mes deux ans d’assistanat, j’étais aussi à l’aise en Angleterre qu’en France.

Et puis en octobre, j’ai acheté ma première voiture, et je me suis mise à conduire tous les jours pour aller à l’école. Et le problème inverse s’est posé : quand je suis rentrée en France pour Noël, j’avais l’impression que mes parents prenaient tous les ronds-points à l’envers… l’horreur…

     4.  Ecrire des cartes

Je dois bien avouer que depuis que mes parents avaient arrêté de me forcer à écrire des cartes de remerciement, c’est une habitude que j’avais abandonné avec joie. Et puis j’ai déménagé ici, en Angleterre, où tout le monde écrit des cartes pour TOUTES – LES – OCCASIONS. Jour férié, fête, anniversaire, fin d’année, départ d’un(e) collègue, remerciement… tous les prétextes sont bons. Après un premier Noël où j’étais la seule personne de mon école à ne pas offrir de carte (expérience relativement humiliante), j’ai adhéré au concept, et j’ai maintenant des piles de cartes dans mes tiroirs qui attendent sagement la prochaine occasion.

     5.  Sorry and cheers

Je me suis habituée assez rapidement à m’excuser partout et pour tout, que ce soit par politesse, par réflexe, par sollicitude, ou parfois, pour m’excuser. Je bouscule quelqu’un ? Sorry. Quelqu’un me bouscule ? Sorry. Un ami bouscule une personne dans la rue ? Sorry. Une personne que je ne connais pas bouscule un(e) ami(e) ? Sorry. Une personne que je ne connais pas bouscule une autre personne que je ne connais pas dans un rayon de 2m autour de moi ? Sorry. On s’y fait.

En revanche, répéter « cheers » à tour de bras a été plus difficile, principalement parce que je n’ai jamais vraiment compris à quoi ce mot correspondait. Pour trinquer, pas de problème, mais l’utiliser en tant que « merci », « pas de quoi », « pas de problème » et « okay », c’est venu plus difficilement. Cela m’a longtemps paru forcé de ma part. C’est pourquoi j’étais assez fière quand j’ai enfin répondu naturellement « cheers » à quelqu’un qui me remerciait de lui avoir tenu la porte, il y a quelques semaines. Depuis c’est devenu plus facile. Je m’anglicise !!

Et voilà cinq éléments de mon quotidien qui ont changé pendant mes 30 mois en Angleterre. Il y en a bien d’autres, bien sûr, mais il fallait bien choisir !

Et vous, quelles habitudes avez-vous adoptées dans vos pays d’accueil ?

8 réponses à « Les coutumes anglaises qui sont devenues les miennes »

  1. Merci pour ce partage c’est très chouette et je me rends compte que l’heure du repas est la même qu’au Canada 😉

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    1. Merci ! Haha oui, ça doit être un truc anglo-saxon !

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  2. […] Ciccia&CervaFreddy Pain d’EpicesFrenchynipponLa vie en Mo(ts)Maté y ColibriEtoile verteLes Voyage de CamilleCross My Heart & Hope to DieHockey, Curling, sirop d’érable et caribousMadame DreeFiler a l’anglaise […]

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  3. Avatar de Une marmotte voyageuse
    Une marmotte voyageuse

    « Marie, à gauche, à gauche ! » !!
    Super article, on voit qu’on a pratiquement pris les mêmes habitudes XD (sauf celle du dîner… 17h30, c’est encore trop tôt !)

    Aimé par 1 personne

  4. J’ignorais cette habitudes des cartes postales ! Est-ce que par conséquent les Anglais sont de grands amateurs de postcrossing ? J’ai commencé il y a presque un an et j’aime beaucoup 🙂

    Au Japon aussi on dîne tôt, les restaurants ouvrent à 17h.

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