One eternity later…

Presque deux mois entre deux articles, je pense que c’est un nouveau record pour le blog ! Il faut dire que j’ai été très occupée, et que je n’ai pas eu le temps de m’intéresser à autre chose que mes cours récemment. Le mois de février a été intense. C’est d’ailleurs pour cela que je n’avais pas fait de promesses pour rester régulière cette année, et j’en suis soulagée. Mais tentons un léger retour des articles en ce mois de mars !

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DU 4 au 20 JANVIER: à l’université

Janvier a été marqué par un mélange de temps passé à l’université et à l’école. Comme au début de l’année scolaire, nous étions seulement en école les mardis et jeudis pendant deux semaines, avant d’entamer le deuxième stage, de fin janvier à début mars. Cela a rendu le retour de vacances plus difficile, car nous avons perdu le rythme et le contact avec nos classes. Il est compliqué de donner des cours quand on ne sait plus où les élèves en sont dans le programmes, ou les difficultés qu’ils ont rencontré pendant notre absence.

L’université avait cependant une bonne raison d’agir ainsi: la rentrée de janvier est plus difficile que les autres, à cause de la fatigue des fêtes, du mauvais temps, d’un sentiment commun de déprime général… et c’est apparemment le moment où certains étudiants abandonnent. On nous renvoie donc un peu sur les bancs de la fac pour nous donner une chance de souffler, de poser des questions, et de reprendre progressivement contact avec le métier d’enseignant. Nous avons reçu de nouvelles leçons sur le fonctionnement des écoles, et des astuces pour mieux enseigner les langues. Et il faut reconnaître qu’il était agréable de retrouver les autres étudiants de langue et de ne pas avoir à se lever trop tôt le matin.

Parce qu’en effet, la longueur des journées est un des gros problèmes de l’hiver. A York, entre décembre et février, le soleil n’est présent que 7 ou 8 heures sur 24, de 8h30 à 15h30 environ. Autrement dit, on va au travail de nuit, et on en ressort de nuit. Et il fait froid. Ce n’est pas le plus motivant. Alors pouvoir se lever à 8h au lieu de 6h et rentrer dès 15h, donc profiter d’un moins une heure de jour, c’est définitivement un avantage.

DU 21 JANVIER au 3 MARS: retour à l’école

Le 21, toutefois, nous étions définitivement de retour sur les routes pour notre second stage de cinq semaines. Ce ‘placement’ qui nous faisait un peu peur, car nous devions nous habituer à enseigner 50% d’un emploi du temps, soit 11/12h par semaine (alors que nous avions fait au maximum 6h par semaine avant), est en réalité passé très vite. Prendre en charge mes classes une par une a été plus facile que prévu, même si tout n’était pas parfait.

D’un coté, j’ai enfin pu enseigner pour de vrai. J’ai donné quatre semaines de leçons ininterrompues à mes Y8 (5ème) et mes Y10 (3ème), ce qui m’a permis de trouver mes marques, de développer ma pratique, de tenter plusieurs méthodes pour améliorer la participation et les résultats de mes élèves, mais aussi pour me découvrir en tant que professeure et voir les méthodes d’enseignement qui me parlaient le plus. Au bout des cinq semaines, j’avais commencé à développer de bonnes routines avec mes élèves, on se connaissait mieux et on travaillait mieux ensemble.

D’un autre coté, cinq semaines, c’est court. Très court. Mes Y7 (6ème) par exemple ont eu deux semaines d’examens quand je suis revenues, donc je n’ai pu leur enseigner que 4 leçons en tout. Avec les classes que j’ai eu plus longtemps, j’étais à peine lancée que le stage était déjà fini. Les élèves sont retournés avec leur professeur habituel, et je suis partie. J’espère juste que j’arriverai à garder le contact avec les profs de langues de cette école…

DÉBUT MARS

Le deuxième grand aspect de ce stage, c’était le mini-mémoire sur notre capacité à évaluer notre enseignement. Nous devions choisir et planifier une série de 5/6 leçons, les faire, et réfléchir à ce qui s’était bien ou mal passé. Pour cela, nous devions nous concentrer sur le progrès qu’avaient faits nos élèves, et notre aptitude à adapter nos cours pour tous les encourager. Évidemment, le mémoire s’accompagnait d’une pile de papiers à remplir pour prouver tout ça. Et comme nous étions en école pendant ce temps, nous avions seulement quelques jours pour tout compiler, planifier, rédiger, et envoyer. Il y avait des années, depuis la prépa très exactement, que je n’avais pas été aussi fatiguée.

Mais si je peux offrir un conseil aux futurs candidats (et j’espère vraiment que j’aurai mon PGCE, sinon ce conseil ne vaudra pas grand-chose), c’est de ne pas se décourager, de ne pas paniquer, et de ne pas se laisser submerger par la masse de travail ou les commentaires négatifs des profs. Si vous êtes arrivés là, c’est que vous aimez l’enseignement, et c’est le plus important. Le PGCE ne dure qu’un an. Quand les choses deviennent vraiment difficiles, vers la mi-février, il ne reste plus que 3 mois et demi (plus un mois d’université à la fin). Et ce n’est pas un concours. Le but n’est pas d’avoir les meilleurs résultats de toute la promo, mais de montrer que vous pouvez faire un bon professeur. Et si vous êtes toujours dans la course fin-février, normalement, c’est que vous voulez en être un.

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Le 4 mars, une fois le mini-mémoire rendu, c’est le grand changement: on part dans une seconde école, pour faire notre stage final de 9 semaines. Et cela, j’en parlerai dans le prochain article !

 

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