Le voici, le dernier article de cette série d’introduction au PGCE !
Il est un peu plus personnel que les autres, tout en conservant son aspect technique. En effet, il y a quelques mois, après mon entretien, j’ai reçu la réponse de l’université de York : » félicitations, vous êtes prise ! Enfin, sous quelques conditions… »
L’art de la torture est administratif, c’est bien vrai. Alors même que je pensais toucher au but avec l’e-mail tant attendu de la fac, il a encore fallu compléter mon dossier qui n’était apparemment toujours pas complet, et passer quelques examens de plus.
Revenons un peu en arrière. En janvier/février ont lieu les entretiens. Au terme de cette période, l’université émet un avis : on peut être « accepté », « accepté sous conditions » ou « refusé ». Le candidat a quelques jours après la publication du dernier avis pour donner sa réponse aux universités. S’il décide de choisir l’université avec une offre sous condition – ce qui est souvent le cas – il doit par la suite les remplir pour être définitivement accepté.
C’est ainsi que fin février, j’ai refusé l’offre de Durham pour lui préférer York, qui m’avait parue plus humaine (cet avis est personnel, et je suis certaine que la fac de Durham est formidable aussi). Laissant de côté Ucas pour passer aux mails, l’université de York m’a alors demandé de finaliser mon dossier.
La plupart des documents ne demandaient pas de problème particulier, il me fallait juste un peu de temps pour les obtenir : justificatif de diplômes via Naric, casier judiciaire allemand (il faut un extrait de casier pour chaque pays où l’on a vécu plus de 3 mois), nouveau DBS check (le casier judiciaire anglais), preuve de passage des tests d’anglais et de maths… D’autres étaient nouveaux, comme le certificat médical que l’on obtient au secrétariat de son médecin contre rémunération. Certains papiers sont à mettre en ligne, d’autres à apporter en personne, d’où un certain nombre d’aller-retour entre Derby et York cette année.
Mi-avril, tout était réglé. Mais là, surprise de taille, on m’apprend que l’anglais LV2 au bac ne compte pas, peu importe la note. Officiellement, je n’ai donc pas d’équivalence du GCSE d’anglais. Cela me semblait absurde, aux profs de mon école aussi, mais c’est une règle bien établie. Un mois avant de quitter l’Angleterre pour l’été, je réalise donc que je dois passer une équivalence en urgence, sans avoir aucune idée du contenu de l’épreuve, que les petits Anglais préparent pendant plus d’un an. Pour ceux à qui ça arriverait, voici un résumé de l’examen.
L’équivalence du GCSE (brevet) d’anglais
La vraie épreuve se fait en plusieurs parties, mais l’équivalence est constituée d’un seul examen de 2h15. Le but est de tester la compréhension et l’expression écrite des participants, il faut donc étudier des textes sur des sujets d’éducation. Pendant la durée impartie, le candidat doit faire plusieurs commentaires de textes, en répondant à une question précise (comment l’auteur montre-t-il ceci, quel effet est utilisé pour rendre le lecteur plus sensible à cela…), suivi de deux ‘écrits d’invention‘ tels des lettres ou des articles de blog sur un thème donné.
Honnêtement, l’examen, passé sous une chaleur infernale, était difficile car il y a beaucoup à faire en très peu de temps, et j’ai sérieusement douté d’avoir réussi. Mais il faut seulement avoir la moyenne (soit un C) pour passer, et une semaine après, j’ai reçu une réponse positive.
Cette équivalence marquait aussi la dernière pierre à apporter à mon dossier, et juste après l’avoir eue, l’université m’a enfin donné le feu vert, la bienvenue officielle, l’offre inconditionnelle ! A compter du 21 mai 2018, je suis devenue une (future) étudiante de York !
Bien sûr, l’aventure ne fait que commencer, et cette série pré-PGCE va bientôt s’enrichir d’une suite ! Je vous raconterais comment l’ère de la paperasse s’est prolongée lors de ma demande de bourse, et dès septembre, je pourrais vous parler du stage obligatoire en école primaire que tout futur prof du secondaire doit effectuer…
Alors restez dans le coin !
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