Ca y est, nous voilà presque au dernier jour de voyage… Nous avons vu des gratte-ciels, des ratons-laveur, d’immenses avenues, des panneaux publicitaires à n’en plus finir, des quartiers dignes de séries télévisés, à l’histoire particulièrement riche… Mais il nous reste trois lieux très spéciaux à visiter. Deux sur la terre ferme et un sur l’eau. Direction Lower Manhattan, le World Trade Center, Wall street et Staten Island.
Le Nouveau World Trade Center, qu’est-ce que c’est ?
De l’émotion tout d’abord. Le vide impressionnant de Ground Zero. Le puit sans fond où se tenaient autrefois les deux tours. Le contraste avec le saisissant One World Trade Center, le nouveau gratte-ciel du site, haut de 546m, soit 130 de plus que les Tours Jumelles. Les noms sans fin qui entourent les bassins. La forêt de chênes blancs qui les séparent du reste de la ville.
Puis l’imagination s’en mêle. Le One World Trade Center est immense. Les Tours l’étaient à peine mois. On se représente un avion qui plonge dans le verre et l’acier. Le mastodonte qui s’écroule. Des milliers de tonnes de ferraille qui tombent du ciel. Le sol qui tremble sous le poids des géants. La fumée, la poussière qui envahissent les lieux. L’apocalypse.
500m, c’est la distance à vol d’oiseau du WTC jusqu’à Wall Street. Ou jusqu’au milieu de l’Hudson. La seule chance des New Yorkais en ce 11 septembre 2001, c’est que les tours se sont effondrées sur elles-mêmes au lieu de basculer.
Etre sur place et imaginer, même sans voir les images, n’a rien à voir avec regarder la scène à la télé. Ici, on peut presque visualiser l’horreur du moment, rien qu’en levant les yeux vers les gratte-ciel environnants.
…
On respire.
…
‘Visiter’ le WTC le matin nous a permis de reprendre notre souffle pendant le reste de la journée. En nous éloignant, nous avons laissé derrière nous les fantômes du passé pour revenir dans le présent de cette belle matinée sur les rives de l’Hudson.
La promenade de Battery Park donne sur la rivière et le New Jersey en face. Des gens se baladent, se reposent, mangent ou profitent de la vue. Un petit plat chinois nous a redonné des forces pour affronter le reste de la journée, et nous avons descendu tout le parc jusqu’au Musée National des Amérindiens. C’est un petit musée qui comporte seulement trois salles allongées, mais il est intéressant en terme de contenu.
Nous avons passé quelques dizaines de minutes à observer les statues, masques et expositions avant de nous diriger vers la seconde étape de notre circuit : le ferry de Staten Island.
Cette fois, c’était davantage une plongée dans l’univers cinématographique. Le dernier Spider-man Homecoming venait de paraître et nous nous attendions presque à voir surgir l’homme-araignée sur le bateau. (spoiler alert : il n’est pas venu)
A défaut de super héros, nous avons admiré une héroïne : la statue de la Liberté, dépassant des flots à une centaine de mètres de nous.
Petites anecdotes : la statue étant tournée vers sa patrie d’origine, la France, elle tourne le dos à Manhattan. Pour voir son visage, il faut donc prendre un bateau ou aller à Red Hook.
Par ailleurs, saviez-vous que la Liberté devait initialement être un phare éclairant de canal de Suez ? L’idée venait elle-même du fameux Colosse de Rhodes. Les Sept Merveilles du Monde existeraient-elles encore sous une forme moderne…?
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Un aller-retour plus tard, de retour sur le plancher des vaches, nous nous dirigions vers Wall Street.
La minute historique : Au XVIIème siècle, Wall street marquait la limite nord de la colonie hollandaise. A l’époque, les buildings n’étaient que des murs de rondins et de terre. Le terrain ayant été racheté à un Belge Wallon, il a pris de nom de Wall(on) street. Un siècle plus tard, dans une ville désormais anglaise, les traders se retrouvaient sous un platane planté dans la rue. En signant « l’accord du Platane » en 1792, ils donnèrent officiellement naissance à la bourse de New York.
Wall street se remonte paisiblement jusqu’au City Hall de New York. Le voir marquait la fin du jour 5 et notre dernière soirée en Amérique.
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Petite anecdote : si vous vous promenez dans NY, vous pouvez apercevoir des cheminées oranges et blanches dans les rues, d’où s’échappe une épaisse fumée blanche nauséabonde. La légende dit qu’elles sont reliées au métro, mais la réalité est tout autre. Le sud de Manhattan est chauffé/climatisé à la vapeur d’eau. La fumée vient des trous faits par les ouvriers ou des fuites d’eau !
à suivre…
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