L’arrivée à New York s’est faite en deux étapes : nous avons tout d’abord passé la nuit à Newark, près de l’aéroport, et ce n’est que le lendemain matin que nous sommes arrivées dans la Grosse Pomme elle-même, après quelques mésaventures dans le bus.
Notre premier arrêt fut Pennsylvania Station, une des principales gares de la ville. Elle est desservie par la plupart des trains régionaux ainsi qu’une partie des rames de métro. Penn station, de son petit nom, est immense et nous avons erré un long moment dans ses couloirs souterrains avant de trouver l’entrée du métro qui devait nous emmener vers notre logement pour la semaine. Heureusement, les New-Yorkais sont vraiment gentils et nous étions sûres de voir quelqu’un s’arrêter pour nous aider dès que nous avions une seconde d’hésitation quant à la direction à suivre.
Dès que possible, nous nous sommes procurées la 7-Day Metro-Card qui, comme son nom l’indique, nous permettait de prendre bus et métro de façon illimitée pendant 7 jours. Etant donné la taille de Manhattan, c’était une très bonne idée…
Moins d’une demi-heure plus tard, nous sommes parvenues à notre airBnB situé en plein coeur de l’East Village, dans une ‘petite’ rue calme, à proximité de plein de restaurants et supérettes. La base parfaite pour partir à l’assaut de New York !
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Et c’est ce que nous avons fait dès cette après-midi là. A peine installées dans notre chambre – dont la fenêtre donnait sur un escalier incendie à l’extérieur ! – nous sommes reparties pour Penn station, d’où nous voulions rejoindre la High Line, une ancienne ligne de train surélevée qui traverse tout Chelsea (à l’ouest de Manhattan) pour déboucher au nord de Greenwich Village.
La minute historique: la 10ème Avenue, où se trouve aujourd’hui la High Line était autrefois dans la quartier des bouchers. En raison de la forte augmentation de population à New York à la fin des années 1840, une ligne ferroviaire est installée au milieu de la rue pour faciliter la transport des marchandises. Très dangereuse, cette installation fait près de 600 morts en moins de 50 ans, et les autorités décident de régler le problème en construisant une voie en hauteur, entre les 10ème et 11ème avenues. Le projet nécessite de détruite 640 bâtiments sur 21km et s’achève en 1934. Mais après 50 ans de service, l’agrandissement de la ville rend cette ligne inutile et les riverains désirent la voir disparaître. La partie sud est détruite mais une association se bat pour conserver la portion restante et la transformer en espace vert inspiré de la Promenade Plantée de Paris. Elle gagne le débat en 2005 et la High-Line verte voit le jour dans les années qui suivent. Longue de 2,33km, elle voit désormais passer plus de 5 millions de visiteurs par an.
Malheureusement, nous n’avions pas anticipé la chaleur de cette journée, où les températures ont facilement atteint les 35°… à l’ombre… et pas en centre-ville… si bien que nous sommes arrivées sur la High Line en nage et épuisées. Dans ces conditions, marcher pendant 30 minutes sur cette voie ombragée, une glace à l’hibiscus à la main et les pieds dans l’eau par moments était extrêmement agréable ! La High Line est aussi l’endroit parfait pour avoir une belle vue sur la partie ouest de Manhattan car elle est situé à 10m du sol et offre dans un joli panorama dès qu’elle croise une des rues orientées est-ouest.
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Nous n’en sommes redescendues que pour entamer un circuit dans Greenwich Village, toujours à l’ombre des maisons mitoyennes et des arbres qui forment cette partie de New-York. Anciens quartiers bohèmes, Greenwich Village et West Village font désormais partie des zones les plus riches de la ville. Contrairement à la majorité de NY, dont les larges rues sont à angles droits, ces quartiers possèdent des ruelles courbes qui leur donne un charme particulier, un peu semblable aux allées de Notting Hill à Londres…
Greenwich est essentiellement réputée pour avoir abrité nombre d’artistes, musiciens (comme Bob Dylan), poètes et écrivains (Marcel Duchamp, Kerouac…), surtout dans les années 50 à 70. C’est également à Greenwich qu’a débuté le mouvement de libération gay dans les années 60-70 avant de ses répandre aux Etats-Unis. Bref, tout un morceau d’histoire s’est joué dans ce district.
Aujourd’hui, pourtant, le Village est beaucoup plus calme. Les artistes sont partis au nord de Brooklyn, et si les habitants forment toujours une communauté forte, le quartier est loin de posséder l’énergie d’il y a 40 ans. Ce qui ne veut pas dire qu’on ne peut pas passer des heures à s’y balader et à apprécier l’ambiance de Greenwich, surtout en juin, mois de la Pride Month.

– l’immeuble de Friends ! –
Alors que le soir commençait à tomber, nous nous sommes dirigées vers Washington Square Park, autrefois un cimetière qui accueille encore aujourd’hui 20 000 corps sous ses pelouses bien taillées. On peut notamment y voir des joueurs d’échecs, installés à des tables de jeu permanentes, et un arc de triomphe de 23m de haut dédié à Georges Washington. C’est un parc où il fait bon s’asseoir quelques minutes pour observer les enfants jouer et profiter – parfois – d’un petit festival.
Enfin, nous avons trouvé un délicieux restaurant japonais traditionnel où nous avons dégusté un excellent bol de ramen avant de rentrer et de nous effondrer sur nos lits après cette journée bien remplie !
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