Le Norfolk est une des régions anglaises que j’ai désiré visiter pendant longtemps, sans jamais passer à l’acte. Bien que géographiquement proche de Derby, il faut plusieurs heure de train pour l’atteindre, et ma bucket-list était remplie d’endroits bien plus accessibles.
Le Norfolk, c’est 5000km² de campagne, de lacs, de rivières, et de côtes. L’endroit parfait pour faire de la randonnée et bronzer au bord de la mer. Alors le week-end de quatre jours que nous avions début mai était le moment idéal pour s’y rendre et profiter du beau temps. Nous n’étions que deux pour ce petit voyage, bien décidées à utiliser les muscles que nous avions échauffé en Ecosse pour remonter le Norfolk Coast Path, un sentier côtier qui longe tout le comté.
Le premier jour, le train nous a emmené jusqu’à Norwich, la capitale du comté. Fondée il y a plus de 1500 ans, elle garde de nombreuses traces de son passé médiéval. Et vous serez surpris (ou pas) d’apprendre qu’elle est en partie française ! En effet, Guillaume le Conquérante s’y est rendu durant son invasion de l’Angleterre et, après avoir rasé une partie de la cité de l’époque, a fait construire un quartier ‘français’ qui forme aujourd’hui la vieille-ville.
Le château, un massif bloc de pierres de Normandie, est aussi de son fait. Norwich était une ville très importante, une des plus grandes d’Angleterre, et y avoir une place forte constituait un avantage certain pour contrôler l’Est du pays. Devenu une prison en 1220, le château est à présent un musée qui présente l’histoire de la ville depuis sa fondation.
Autre monument impressionnant, le cathédrale a été également fondée par les Normands au cours du XIIèe siècle. Au début entièrement romane, elle a subit quelques transformations gothique après un incendie quelques décennies plus tard, ce qui la rend particulèrement originale et majestueuse. Nous avons pu suivre une visite guidée avec une des centaines de bénévoles qui entretiennent la cathédrale, ce qui nous a permis d’en apprendre beaucoup plus sur son histoire et ses petits détails architecturaux !
Ainsi, l’évêque qui a fondé la cathédral, Herbert de Losinga, est venu en Angleterre après la conquête pour participer à l’évangélisation du pays. Ambitieux, il paie l’évêque de Durham pour obtenir son propre évêché, et certains disent que la construction de la cathédrale avait pour but de se faire pardonner ce péché… Une des rares fresques encore visibles dans la nef raconte sa vie.
La mairie, la guilde médiévale et les autres églises de la villes valent aussi le coup d’oeil. Norwich a beau être relativement petite, il est difficile de tout voir en une journée, e sera donc sans doute l’objet d’un autre week-end dans le Norfolk un de ces jours…
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