Filer à l’anglaise

La colocation en Angleterre

La colocation en Angleterre, c’est comme la moquette partout ou les doubles robinets dans la salle-de-bain, quelque chose de très fréquent… voire meme d’incontournable.

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Comme tout expatriée dans un nouveau pays, l’un de mes principaux soucis à mon arrivée était de trouver un logement. Avec un salaire d’assistant de langue, dans une ville moyenne, on peut consacrer environ £250 à £400 pour son loyer, soit 1/3 à la moitié de son revenu ; c’est donc un choix important.

Certains cherchent à louer un petit appartement, mais c’est un pari risqué : si la location de base paraît abordable, il faut être sûre que l’eau et l’électricité ne sont pas comptés en plus. Une amie s’est fait avoir ainsi, pensant avoir trouvé une bonne affaire… pour devoir au final fuir (littéralement) son studio après 3 mois parce qu’elle ne parvenait plus à payer.

D’autres choisissent d’être hébergé chez quelqu’un. Un professeur conciliant, une personne vivant seule qui cherche un colocataire… Cela peut être une très bonne solution pour s’immerger dans la culture locale et ne pas se retrouver isolé.

Mais le type de logement le plus facile (selon moi) et le plus courant est la colocation. En Angleterre, il n’est pas rare de trouver des personnes de 35-45 ans qui partagent encore une maison. Je n’ai pas l’impression que la mentalité « je suis adulte et indépendant donc mon objectif est d’avoir mon chez-moi personnel » soit aussi poussée là-bas qu’en France.

Petit rappel: en colocation, on loue donc une chambre dans une maison  où l’on partage les parties communes (cuisine, salon) et, généralement, les salles d’eau.

Pour parler d’un point de vue plus personnel, je me suis donc très vite retrouvée dans une maison pouvant accueillir 7 personnes, idéalement située pour moi entre mon école, le centre-ville et la gare. Les locataires ont changé au cours des 9 mois passés à Derby mais au bout de quelques temps nous avons formé un bon petit groupe composé d’Anglais, d’une Italienne et de deux Françaises. Et je suis très heureuse de savoir que je reverrai la majorité d’entre eux l’an prochain, quand je reprendrai ma petite chambre là-bas.

J’avais déjà expérimenté la colocation en Allemagne mais cela n’avait rien à voir. En Angleterre, j’ai découvert la coloc dont j’avais toujours rêvé, celle qui aboutit à la création d’un groupe d’amis qui se retrouvent pour manger, discuter, jouer à des jeux de société ou regarder un film. L’auberge espagnole en version anglaise (et avec moins de drames) ! Cela peut paraître tout bête, mais avoir quelqu’un qui vous écoute quand vous avez besoin de parler, qui vous cuisine un petit plat de temps en temps ou qui pense à vous acheter un petit quelque chose quand il/elle va faire ses courses, cela compte beaucoup quand on se retrouve à l’étranger, loin de se qu’on connaît.

Bien sûr, cela ne veut pas dire que toute colocation se déroule aussi bien, mais je pense que c’est une expérience à tenter. Dans le pire des cas, c’est une histoire à raconter. Dans le meilleur, c’est un cadeau formidable ! 🙂

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