Lorsqu’on s’interroge sur les plus belles villes du Monde, ou du moins d’Europe, il y a un nom qui revient souvient : Venise. On imagine de petites rues méditérranéennes, des canaux partout, des églises splendides, le soleil qui brille sur des gondoliers traversant tranquillement le Grand Canal, la douce chaleur d’une ville du sud… une cité de rêve en somme… probablement sublimée par des récits un peu exagérés…
Eh bien non, Venise correspond exactement à l’idée que l’on s’en fait. Pour moi en tout cas, qui désirais y aller depuis longtemps, il n’y a eu aucune déception, aucune désillusion, j’ai été enchantée, dans tous les sens du terme.
Avec Clara et Silvia, deux amies assistantes avec lesquelles j’ai beaucoup voyagé cette année (vous avez enfin leurs noms !), nous avions réservé 5 jours dans un camping tout près de la Cité Flottante pour découvrir la Vénétie.
Mais qu’est-ce que Venise exactement ? Une île ? Un marais ? Un assemblage de bâtiments ? Une construction de l’homme ? Un peu de tout cela en fait. Au total, la commune est formée par 118 îlots répartis sur plus de 400km² de lagune. Etant composés majoritairement de sable, ils sont bien trop faibles pour soutenir des bâtiments qui sont donc, comme on le sait, posés sur des pilotis. Une petite idée de combien ? Pour vous donner un exemple, la basilique Santa Maria della Salute, une des plus grande de Venise, repose sur plus d’un million de pieux. Or, il y a environ 120 églises et des milliers d’immeubles dans le seul centre de l’agglomération…
Pour relier tout cela et se déplacer, Venise compte 177 canaux et 455 ponts, le plus connu étant bien sûr le Rialto.
Impressionnant, n’est-ce pas ? Inutile de dire qu’il faut de bonnes jambes pour gravir tous ces ponts et qu’il ne vaut mieux pas avoir peur de se perdre dans les petites ruelles étroites qui peuvent atteindre une largeur de 50cm seulement !
Et les voitures dans l’histoire ? Disparues ! Il est même interdit de rouler à vélo dans la ville. Arrivederci bruits de moteur et gaz d’échappement, bonjour piétons, bâteaux en tous genres (taxis, vaporetto – le « bus » vénitien et gondoles entre autres…), et pousseurs de petits chariots qui transportent leurs marchandises au cri de « attenzione ! ».
Cela ne doit pas être très pratique en été, quand le nombre de touriste est à son comble et que magasins et restaurants ont besoin d’un approvisonnement régulier, mais c’est très agréable au printemps.
En effet, comment nous y étions début avril et en semaine, quelque part entre l’affluence liée au Carnaval et celle des vacances d’été, nous n’étions pas submergées par la foule. Il y avait du monde certes, mais rien de calamiteux. Et comme je le disais, Venise est parcourue de tellement de ruelles qu’il est presque toujours possible de trouver un chemin moins peuplé – quand il ne se révèle pas être un cul de sac donnant sur un canal 100m plus loin, ce qui nous est souvent arrivé.
Un détail amusant était le nombre d’icônes et de statues de saints que l’on pouvait trouver aux croisements ou au-dessus des ponts, destinés à protéger la ville.
Nous avons passé deux jours à découvrir Venise, et nous avons pu profiter du manque de touristes pour visiter la Piazza San Marco et sa magnifique basilique, qui est réellement très impressionnante, de l’extérieur comme de l’intérieur.
Malheureusement, comme dans beaucoup d’églises, il n’y avait pas le droit de prendre des photos dedans. Mais chaque centimètre carré est couvert de mosaïques sur fond d’or retraçants l’histoire de la chrétienté, et accessoirement montrant à quel point cette même chrétienté est prospère..
La Piazza San Marco :
Si la Basilica San Marco est en parfait état, ce n’est pas le cas de toutes les églises cependant. Ni de tous les bâtiments, en général. Il règne à Venise une atmosphère très particulière, un mélange de grande beauté… et de décrépitude. On sent que la ville devait être splendide il y a quelques centaines d’années. Elle l’est toujours. Mais les marées, le sel, l’humidité l’ont abîmée, et les rénovations n’ont pas suivies. On voit partout des murs qui s’écaillent, des algues qui s’installent sur le bas des maisons, le plâtre qui s’effrite autour des fresques et des tableaux dans les palais et les églises.
Les sculptures, fresques et mosaïques n’en sont pas moins belles pour autant…
Comme vous l’avez sans doute observé, il faisait beau, c’était le printemps, et nous avons bien pu profiter du soleil, des fleurs et des frais de saison, tout comme les Italiens qui étaient de sortie !
Et un des meilleurs moments du voyage était peut-être quand nous nous sommes simplement assises au bord du canal en mangeant une glace et en admirant la vue.
Une petite dernière pour la fin, une vue panoramique de Venise depuis le haut d’un immeuble…
En résumé, c’était véritablement une découverte magnifique. Venise a comblé toutes mes attentes et correspondait exactement à ce que j’imaginais – en peut-être plus belle encore. Il y régnait une ambiance unique. Et pour ne rien gâcher, les glaces étaient délicieuses ! Un très gros coup de coeur, donc. J’y retournerai, tant que c’est encore possible… Ciao, Venise.
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