L’assistanat, késako ?
Comme son titre l’indique, un assistant de langue doit seconder les professeurs avec qui il travaille. Cela peut vouloir dire prendre des petits groupes d’élèves pour faire des exercices, des jeux ou des activités culturelles ; rester dans la classe pendant le cours pour aider les élèves ; ou encore corriger des copies, voire préparer des cours dans certaines écoles.
En résumé, l’assistant est au service des professeurs, et fait ce qui lui est demandé.
Pourquoi être assistant ?
Être assistant est intéressant si l’on se destine à l’enseignement et/ou si l’on aime voyager et découvrir de nouvelles cultures et de nouvelles façons de vivre.
Certains souhaitent devenir professeurs plus tard, en France ou à l’étranger, et cela leur procure une première expérience. D’autres veulent s’immerger dans un pays étranger en vivant et travaillant avec les locaux. D’autres encore désirent profiter d’une année de « pause » et expérimenter la vie dans un autre pays tout en étant payé.
Car oui, l’un des avantages de l’assistanat, c’est de pouvoir passer une année à voir du pays en recevant un salaire – très décent par ailleurs ! Un assistant travaille en moyenne 12h par semaine, donc cela lui laisse largement le temps de voyager ou d’avoir d’autres activités à côté.
Et habiter, travailler, vivre au milieu des autochtones permet évidemment de se perfectionner dans la langue et de mieux comprendre la culture du pays.
– vision de l’assistant français à l’étranger –
Qui peut être assistant ?
Faut-il être étudiant en langues ? Se destiner exclusivement à l’enseignement ? Être bilingue ? Avoir un cursus et un CV parfait ?
Bien sûr, correspondre à l’un des points ci-dessus peut aider. Mais les candidats sélectionnés ne sont pas nécessairement des étudiants de L3 LEA (Langue Etrangère Appliquée) ou LLCE (Langues, Littératures, Civilisations Etrangères), futurs profs, qui ont un niveau C1 dans la langue concernée et ont déjà fait des stages en écoles auparavant.
Personnellement, j’étais étudiante en Littérature française, spécialisée dans le médiéval, et l’anglais était ma LV2 jusqu’en L3 (c’est-à-dire que j’en avais 1h30 par semaine, formidable…). Loin du curriculum rêvé, donc. Sans compter que j’ai postulé une semaine avant la date limite de remise des dossiers, sur un coup de tête.
« Oh, on peut devenir assistant ! Génial, c’est super tentant ! Bon, ça n’a rien à voir avec ce que je fais, mais on s’en fiche, j’essaie ! »
Très sérieux tout cela. Heureusement, le visionnage massif de séries TV en anglais, mon expérience d’un an en Allemagne pour mes études, les quelques cours que j’ai donné à l’université et mon envie d’initier les petites têtes blondes – ou rousses – aux beautés de la langue française ont dû jouer en ma faveur, et 5 mois après avoir postulé, j’ai reçu une réponse positive. Et j’étais même sur la liste principale pour recevoir un poste.
Tout cela pour dire que si c’est que vous voulez faire, ne vous laissez pas décourager par un manque d’expérience ou l’idée que « de toute façon, je ne corresponds pas aux critères idéaux, ça ne passera pas », parce que c’est faux. Tout ce qu’il faut, c’est de la motivation, et savoir mettre en valeur vos acquis. Chacun a quelque chose d’original à apporter.
Comment devenir assistant ?
LA question. Il y a plusieurs chemins qui mènent à l’assistanat, mais le plus facile, pour un étudiant français, est de passer par le CIEP, un organisme qui se charge se placer les candidats de France à l’étranger.
En général, les conditions pour postuler sont : être Français, être étudiant (niveau L2 au minimum), avoir entre 20 et 30 ans, et avoir au moins un niveau B1 dans la langue concernée.
Vous pouvez trouver plus d’informations et les conditions précises pour chaque pays ici :
http://www.ciep.fr/assistants-francais-a-letranger/presentation
Le CIEP propose des postes dans 21 pays différents, sur presque tous les continents, donc vous avez de grandes chances de trouver votre bonheur. Cependant, le nombre de place n’est pas le même partout et les candidats sont nombreux… (sauf pour l’Autriche, apparemment, ils cherchent plus de monde, alors vous avez toutes vos chances !).
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L’autre solution est de chercher par soi-même, de trouver des écoles et d’envoyer individuellement son CV. Cela prend plus de temps, mais donne également de bons résultats. Les conditions d’admission risquent cependant d’être différentes, chaque école ayant son mot à dire, et les salaires ne sont pas forcément égaux. Mais toutes les écoles ne passent pas par le CIEP, ou bien emploient les deux canaux, donc encore une fois, tentez !
J’ai été pris(e), et après ?
En candidatant auprès du CIEP, il faut déposer son dossier vers la mi-janvier et puis… attendre. Un premier mail arrive en mai, pour dire si l’on est pris sur liste principale, liste d’attente, ou recalé (désolée). Dans le premier cas, une école nous contacte entre la seconde moitié de juin et fin août – en théorie – pour nous dire que l’on est engagé chez eux (youpi!). Si l’on est sur liste d’attente, il n’y a plus qu’à croiser les doigts et espérer passer sur liste principal, ce qui arrive dans une majorité des cas en raison du nombre de désistements. Pendant l’été, l’école envoie davantages d’informations sur les conditions de travail.
Et à la fin de l’été, on saute dans le bus / train / avion, et nous y voilà !
Pour ceux qui ont postulé individuellement, c’est globalement la même chose. Une fois les CV et lettres de motivations envoyées, il faut attendre les réponses. Et l’on retombe sur les mêmes étapes.
Bon courage à tous les candidats, et restez positifs !
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