Les vacances sont finies, et je suis de retour en Angleterre, ce qui veut dire… que les week-ends aventureux peuvent reprendre !
(Et le travail aussi, bien sûr.)
Ce 6 janvier risquant d’être un peu déprimant pour une amie espagnole qui vit aussi à Derby, puisque cette date correspond à l’équivalent de notre Noël français, nous avons décidé de nous évader et notre choix s’est porté sur Liverpool.
Nous voilà donc en route pour la deuxième métropole économique du pays après Londres. Liverpool est une ville portuaire d’environ 500 000 habitants, cité multi-culturelle et important centre universitaire, mais surtout… la ville des Beatles ! Ils sont partout. On les trouve à chaque coin de rue, peints sur les murs ou sculptés sur les bâtiments. Leur nom hante les parages.
Notre première journée a donc consisté à les traquer, involontairement, des docks où nous avons entamé notre visite jusqu’aux bars qu’ils fréquentaient.
Les docks
Arrivées en train à Lime st station, nous avons de suite dirigé nos pas vers Albert Dock, le quai carré caractéristique, aux entrepôts de briques rouges. Un bel endroit pour avoir un premier aperçu de la Liverpool à la fois industrielle, puisque la ville a notamment tiré sa richesse de son port, et touristique, pour son grand nombre de monuments classés.
De là, nous avons suivi le bord de la rivière en direction du nord, découvrant ainsi certains des monuments les plus connus de Liverpool : les trois grâces, trois bâtiments du début du XXème siècle qui symbolisaient la prospérité de la cité.
Sur ce même quai, Pier Head, se situe également la fameuse statue des Beatles, qui ont aussi le droit à leur musée situé un peu plus loin.
Et nous avons même trouvé leur Yellow Submarine !
Pendant notre balade portuaire, nous sommes aussi tombées sur ce qui semble être un autre élément typique de la ville, le Superlambanana. Un mélande d’agneau et de banane tout en couleurs.
Après un petit passage par le centre-ville, nous avons jeté l’ancre à la Cavern, un pub devenu célèbre dans les années 60 grâce aux Beatles qui s’y sont produits plusieurs fois. Suivant leur exemple, d’autres groupes très connus comme les Rolling Stones ou Queen sont venus y jouer.
L’atmosphère y était très agréable et conviviale, au contraire de ce que l’on pourrait craindre dans un endroit aussi réputé. Nous avons passé 3 heures à écouter les chanteurs venus reprendre les chansons des Beatles et c’était une excellente soirée.
Enfin, nous avons achevé la journée en beauté en retournant aux quais pour les voir de nuit, et cela en valait la peine.
***
Le lendemain, nous sommes reparties de notre auberge dans la bonne humeur et le brouillard. Celui-ci, loin de gâcher l’ambiance, a ajouté une touche de mystérieux à nos visites. L’université de Liverpool, désertée en ce samedi, disparaissait à demi dans la brume. Nous étions les deux seules personnes à marcher dans les petites allées entre deux bâtiments anciens, et nous imaginions parfaitement un film à suspense ou une histoire d’horreur être tournés là…
Et le temps ne s’est pas levé quand nous sommes arrivées à la Metropolitan Cathedral, une des premières à rompre avec la forme longiligne habituelle de ce type de construction. Etrange, il faut l’avouer. De l’extérieur, elle ne semble pas particulièrement belle, tout en béton blanc-gris, mais cela change une fois à l’intérieur. Sa forme ronde prend soudain toute sa valeur.
On retrouve autour du grand cercle principal un tas de petites chapelles, et j’ai beaucoup aimé celle de Joseph, une que l’on ne voit pas souvent, et qui était ici très douce et apaisante, tout en bois gravé.
De cette église moderne, nous sommes retournées à plus de tradition avec la cathédrale anglicane, une des plus grandes du monde en superficie – découvrir les cathédrales qui battent des records devient une habitude depuis que je suis en Angleterre.
Encore une fois, comme à Lincoln, je suis restée émerveillée par la beauté du lieu. L’intérieur de l’église est vraiment immense, la voûte semble inatteignable avec ses 53m de haut, les vitraux sont de toute beauté… Les photos ne lui rendent pas justice, mais permettent de se faire une petite idée de ce que nous avons pu contempler…
L’entrée de la cathédrale
Une vue de la nef et du choeur au fond
La chapelle de la Vierge
Difficile de rivaliser avec cela.
Pour nous remettre de toutes ses émotions et se remplir le ventre après cette matinée de marche, nous sommes allées manger dans le quartier chinois, qui marque son emplacement par une très belle porte.
Une fois notre estomac apaisé, nous avons entrepris une lente avancée vers la gare, en passant par St George Hall, un très beau bâtiment au plafond impressionnant qui était ce jour-là occupé par un ogre vert bien connu et ses amis.
Un peu lassées de la bruine persistante, nous avons ensuite pris refuge dans la Walker Art Gallery qui accueille une collection de tableaux pré-raphaélites et impressionnistes.
Nous y avons découvert une vieille version de Cendrillon :
Et regardez sur qui nous sommes tombées !
Je vous rassure, l’Angleterre n’a pas volé la Joconde, ce n’est qu’une copie du XVIIIème siècle !
Du musée d’art nous avons transité vers le musée d’histoire naturelle, le World Museum, où nous avons admiré dinosaures, chats momifiés et poissons entre autres choses.
Je passerai rapidement sur le moment où je me suis enfuie devant les tarentules vivantes qui peuplaient le département des insectes (vivantes!) pour en venir à la vidéo d’une discussion en direct entre un groupe d’écoliers et un astronaute en orbite en train de faire une démonstration de ping-pong aquatique en apesanteur.
Une dernière vue de Liverpool depuis le sommet du musée, et nous avons dû retourner à la gare attraper notre train.
En résumé, c’était un excellent week-end dans une ville très sympathique, qui a bien réussi à rendre son aspect industriel attractif et qui possède quelques joyaux à voir au moins une fois !
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