Hello !
So I’ve done it, I’m finally here ! Après 27h de voyage, mon but est enfin en vue : la maison où je vais loger en attendant de me trouver une chambre bien à moi.
Depuis hier, j’ai traversé la France et une partie de l’Angleterre. Plus de 1500km de voiture et de bus, une double frontière, et la mer. Heureusement, tout s’est bien passé, les chauffeurs étaient particulièrement chaleureux et les douaniers nous ont laissé passer après une vérification minutieuse de nos identités. Pour ne pas faire mentir les clichés, je suis arrivée à Londres sous la pluie, mais l’accueil du chauffeur de bus pour Derby m’a vite fait oublier ce désagrément. Ici, on nous met de suite dans l’ambiance : un mélange de gentillesse spontanée et d’enthousiasme.
« Hi love! Are you going to Derby? Fantastic!! »
Manifestement, j’ai bien choisi mon pays d’accueil et ma destination.
Pour ne rien gâcher, même le temps s’éclaircit en quittant la capitale. Le crachin londonnien est vite remplacé par un joli ciel marbré.
Et finalement, voilà Derby ! Malheureusement, je n’ai pas le temps de m’attarder dans le centre car la personne qui m’accueille attend impatiemment mon arrivée pour pouvoir me laisser la maison. Moi qui pensait dormir sur un simple canapé pour une ou deux nuits (j’avais trouvé ce logement via couchsurfing), j’ai le droit à une petite chambre et une invitation a rester aussi longtemps que je le désire. « Fantastic », comme disait le chauffeur de bus.
L’après-midi est à peine entamée, et j’ai le temps de faire une première visite pour trouver une chambre dans une colocation. L’objectif est tout de même de m’installer le plus vite possible, pour pouvoir ensuite m’occuper de tous les papiers qui demandent une adresse anglaise. Et nouveau coup de chance, le premier essai est le bon ! Une petite chambre dans une grande maison où vivent déjà 5 personnes, sur Burton road, une grande rue qui va du centre-ville jusqu’à Littlover, où est située mon école. Il est 19h, c’est la fin de mon premier jour à Derby, je viens de manger un excellent fish and chips, et tout est parfait.
Evidemment, ça ne pouvait pas durer.
Pour réserver la chambre et emménager le plus vite possible, je dois payer une somme assez importante comprenant entre autres le premier loyer et la caution. Pas de problème, je m’y attendais… mais je ne m’attendais à ce que ma banque française refuse de me laisser retirer le montant nécessaire. Impossible de verser l’argent donc impossible de déménager. Mais cela veut aussi dire impossible d’ouvrir un compte en Angleterre, car j’ai besoin d’un logement fixe pour cela. Impossible d’obtenir un numéro de sécurité sociale qui requiert d’avoir un compte en banque. Et impossible ainsi de recevoir le DBS check, l’équivalent d’un exemplaire du casier judiciaire français pour lequel il me faut… un numéro de sécurité social. Bref, je suis bloquée.
Le lendemain, rien à faire, la situation n’a pas changé. J’espérais que le blocage était temporaire, il n’en est rien. En attendant, je dois me rendre à l’école pour la journée portes ouvertes, où l’on va nous faire visiter l’établissement. Je reviendrai sur ce très agréable moment dans un autre article. Les professeurs comme les élèves sont très accueillants et me donnent vraiment envie de revenir très vite. Mais avec cela, il est midi, nous sommes samedi, et les banques françaises ne répondent plus au téléphone. Ma coloc temporaire est partie de chez elle en emportant les clés, je me retrouve enfermée dehors et évidemment, il se met à pleuvoir. Formidable.
Et puis, le miracle. Une copine assistante accepte de me prêter la somme qui me manque. Je me précipite à la banque, je verse enfin mon « deposit », j’envoie la preuve de mon versement, et j’attends.
Un premier message : ma coloc est rentrée, je vais pouvoir me mettre au sec (et heureusement, parce qu’un gros orage a débuté 10min plus tard). Deuxième message : apparemment tout semble en règle, je peux emménager demain matin à 10h. Et la pluie vient de s’arrêter. « Fantastic ».
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